Cette newsletter a été écrite par Emilie Appelcryn, Effrontée de la promo 3.
En mai, Emilie m’a écrit pour me dire qu’elle avait proposé un article au magazine Les Confettis pour parler des Effrontées.
J’étais ravie et touchée de cette initiative généreuse et émue par l’audace d’Emilie qui cache des ressources de badasserie infinies derrière des abords timides.
Découvrir son texte et voir notre maison à travers ses yeux m’a replongée au coeur de ma mission, de sa genèse et de ce qui se vit entre ses murs.
Je lui confie la rédaction de cette lettre et vous invite à aller la suivre sur son insta @desbullesdesmots
Merci Emilie, vraiment 💜
« Je voudrais que cette résidence me permette de lâcher-prise, de trouver du courage, et de m’appuyer sur la sororité. »
Cette phrase, ce fut celle du début. Ma phrase de pré-résidence. La première que j’ai osée dire à voix haute, à quelqu’un d’autre qu’à mon mari. Cette phrase m’a autant terrifiée qu’énergisée. Sous la baguette magique de Clémentine Kuhn, de son équipe, et entourée d’un groupe de femmes, toutes plus incroyables les unes que les autres, ma phrase est devenue réalité.
Je ne parle pas de femmes aux destins impressionnants et inaccessibles, je parle de femmes simples, qui doutent, qui ont peur, qui ont envie à demi-mots. Réunies sous un même toit, celui de la Maison Rousse, située aux portes de la Drôme Provençale, ces femmes ordinaires deviennent des femmes extraordinaires. Des femmes qui osent, qui s’ouvrent, qui offrent, qui s’entraident en toute vulnérabilité et avec une extrême bienveillance. On frôle la magie.
Liberté, diversité, sororité !
Ces trois mots, ce sont les valeurs de Clémentine et de la maison des Effrontées. Espace de liberté, diversité des femmes qui rejoignent l’aventure et la sororité qui offre la force du collectif aux projets.
Clémentine, tout comme le colibri, fait sa part dans le monde. Elle sentait que si elle avait un rôle à jouer, cela devait être celui d’accompagner les gens, de leur donner de l’impulsion.
Clémentine, tu es la fondatrice de la Maison des Effrontées. Quelle volonté se cache derrière ce projet ?
« J’ai une expérience de 13 ans en entreprise et en conseil, notamment dans le secteur du voyage et de l’hospitalité. De mon parcours est née une conviction, celle que l’égalité commence là où les femmes sont empuissancées. Les Effrontées, ce sont des résidences pour les femmes porteuses de projets et celles qui ont le désir d’en faire naître un. »
Les résidences s’articulent autour de trois piliers, le corps, l’intellect et l’intuition. Peux-tu nous expliquer pourquoi ces trois composantes sont importantes ?
« C’est la conjonction des trois qui va nourrir un projet équilibré. Dans une même journée, les résidentes explorent ces trois aspects, on passe d’une séance de coaching à un atelier d’écriture, d’une session de travail collectif à un cours de yoga. Nous leur proposons des ateliers qui font travailler le cerveau gauche, le droit, le corps. Le cerveau gauche est le noyau du raisonnement intellectuel et logique. Le cerveau droit est le foyer de l’intuition et de la créativité.
Le corps permet de mettre le tout à distance, de poser des limites saines et d’entretenir son énergie. Il y a une résonnance qui va s’opérer entre tous ces aspects et qui va nourrir le projet et le poser durablement. »
À partir de ce postulat, comment définirais-tu la Maison des Effrontées, retraite créative ou séminaire professionnel ? Pour les entrepreneuses ou pour les écrivaines ?
« Ce ne sont pas des retraites bien-être, ni des stages de développement personnel, pas non plus des séminaires d’équipes. Ce sont des Résidences pour venir travailler sur un projet personnel, investir sur soi, s’offrir le meilleur cadre et un accompagnement pluridisciplinaire pour que les projets aboutissent vraiment. »
Quelle est pour toi la définition de projet et peux-tu nous donner quelques exemples ?
« À mon avis, les choses deviennent des projets dès qu’un premier pas est posé. Celui qui coute le plus, qui demande de s’autoriser, de faire un saut dans le vide, de se donner la permission de croire au succès.
Pour beaucoup des Effrontées, le vrai premier pas dans la concrétisation de leur projet de résidence, c’était leur inscription.
Et la plupart du temps, ces inscriptions se sont accompagnées d’un message, envoyé entre 22h et 2h du matin et qui disait quelque chose comme « je n’ai pas vraiment de projet et je pense que je vais me sentir toute petite à côté des autres… mais je rêve d’écrire un livre / de me mettre à mon compte / de trouver ce que je voudrais faire quand je serai plus grande / de prendre quelques jours pour moi, alors je viens ».
Tu as travaillé dans le domaine de l’hospitalité. Quelle est, pour toi, la clé d’un accueil réussi ?
« Le sentiment d’un accueil chaleureux et attentionné tient à des choses impalpables : du linge en quantité suffisante, avoir son nom accroché à la porte de sa chambre, une trousse de toilette de secours bien fournie à disposition pour pallier tous les oublis, un joli cadeau de bienvenue.
J’avais à cœur d’offrir à mes résidentes un objet que j’aurais choisi avec soin et que je leur remettrais au moment de leur arrivée pour leur signifier qu’elles étaient attendues et bienvenues. C’est comme cela qu’est née la tasse des Effrontées, façonnée par les mains de Solène.»
Pourrais-tu nous partager quelques secrets te concernant, des rituels auxquels tu tiens ?
J’aime célébrer les petites victoires du quotidien. Je ne sais pas réfléchir sans écrire. Dès que j’ai quelque chose d’important à faire, je me mets du rouge à lèvres, le même que celui que ma grand-mère portait. Cela me donne du courage. C’est comme une forme de superstition.
Je doute souvent, mais quand cela m’arrive, il suffit que je regarde les femmes qui sont déjà passées par la Résidence. Je m’aperçois alors de ce que cela a déclenché, qu’il s’est passé des choses. La Maison des Effrontées, c’est plus qu’une jolie parenthèse, c’est une étape importante.
Trois jours en Résidence à la Maison des Effrontées
Tout commence avec un cercle d’ouverture : directement dans le vif du sujet. On se retrouve autour d’une table recouverte d’une jolie nappe. Le café est servi. En cadeau, un carnet d’Effrontées, une tasse made in Huit avril céramique, un poster à l’effigie de la maison et de ses valeurs. Prendre son crayon et répondre à des questions saugrenues au premier abord, mais qui diront tellement de nous. La glace est brisée.
Les journées sont rythmées par les brunchs concoctés par la pétillante Camille, notre cheffe à domicile, les gâteaux au goûter (chez les Effrontées, on goûte et j’aime ça !) et les dîners délicieux (dont un coworking culinaire version Top Chef). On déguste, on cuisine, on s’amuse. La table est belle, les conversations faciles. On est bien.
On écrit beaucoup, seule, parfois à deux. On crée son vision board, on découvre le codéveloppement. On fait du yoga. On choisit l’endroit où l’on se sent le mieux. Sur un coussin, à une table, dans le jardin, sur un lit ou un tapis, dans un coin du canapé. À travers des ateliers d’écriture, on crée, mais pas seulement. On se (re)découvre, on façonne et peaufine notre projet, sans même sans rendre compte.
L’heure de se retrouver est annoncée par une chanson issue de la playlist des Effrontées. [oui, il existe une playlist auxquelles les participantes des différentes promos ont contribué. Tout comme une bibliothèque des Effrontées]. Je ne veux pas trop en dévoiler. La surprise en vaut le détour.
C’est au creux des sourires, des écrits, des musiques, dans les saveurs du café et du thé, sous la glycine en fleur qu’opère la magie. C’est le moment de croire en vous. Il ne vous reste qu’à vous inscrire. Le vivre pour le croire.
La résidence ne s’achève pas là. Elle se poursuit au-delà des murs de la Maison Rousse. Les échanges perdurent. On ne se lâche pas la main. On continue à se nourrir et à partager. Personne n’a envie que cela s’arrête et tant mieux, car c’est grâce à cette sororité que nos projets individuels peuvent s’ancrer.
Galerie de femmes et d’un lieu
La maison des Effrontées, c’est une équipe de femmes que Clémentine a réunie autour d’elle. En voici quelques-unes, rencontrées lors de mon séjour à la Maison Rousse au mois d’avril.
Un lieu
La Maison Rousse, c’est la maison de Julien et Justine, leurs enfants, 3 poules et 2 chats. C’est la maison d’une famille qui a décidé de quitter Paris pour démarrer une nouvelle vie. Et cette maison, c’est celle qui accueille les Effrontées pour leurs résidences.
https://www.instagram.com/lamaisonrousse
Une cheffe
Camille Dorsemans, cheffe en résidence, prend soin des Effrontées avec discrétion, saveur et poésie. Des assiettes fleuries, de l’eau parfumée, des mets délicieux, une table qui se dresse comme par magie. Elle anime également des ateliers de cuisine qui invitent à oser et à s’amuser.
https://www.camilledorsemans.fr
Une autrice
Sophie Astrabie, propose des ateliers d’écriture qui aident à stimuler la créativité, à découvrir le pouvoir des mots. Sa présence dépasse le simple cadre de l’activité d’écriture. C’est un moment de partage, d’histoires de doute et de courage. C’est dans l’échange que d’autres choses prennent naissance ; des rituels, des marques de courage, des idées qui surgissent, la confiance qui pointe le bout de son nez. Lors de la dernière résidence, Sophie a passé un moment en tête à tête avec chacune d’entre nous. Ces échanges boostent la créativité, invitent à continuer et à ne surtout pas abandonner.
https://www.instagram.com/sophieastrabie
Un cadeau
Solène Torres est céramiste, elle lit, écrit et fait aussi des interviews d’Effrontées. Ses tasses sont offertes à chaque femme qui pousse la porte de la maison. Une très jolie collaboration qui soude les Effrontées au-delà des murs de la résidence et qui leur rappelle qu’elles ont un projet qui leur tient à cœur, un projet sur lequel elles veulent avancer. Cette tasse est un symbole d’appartenance et de fierté.
Une image
Virginie Clouvel aime capturer les petits détails du quotidien, l’instant magique et rendre joli l’ordinaire. Elle crée des images, des souvenirs et voit le beau un peu partout. C’était sa deuxième résidence, mais cette fois-ci avec une autre casquette, celle de photographe. C’est auprès des Effrontées que son projet s’est dessiné. Elle le peaufine encore mais aujourd’hui elle ose le dire et l’écrire : Virginie est photographe.
https://www.instagram.com/__.__virginie__.__
Une connexion
Laurène Job anime des ateliers de codéveloppement et permet ainsi aux Effrontées de maintenir la sororité active et de faire vivre leur projet. Son objectif : connecter les intelligences en prenant soin de chacune.
www.hormetiss.fr
Un équilibre
Anaïs Guichard donne des cours de yoga, d’automassage et de relaxation, selon les pratiques et les envies. Avec douceur et bienveillance, Anaïs offre aux Effrontées une pause, un moment pour se recentrer, un équilibre pour inscrire leurs projets dans la durée.
D’autres femmes qui interviennent au sein des Effrontées. Vous pouvez retrouver les bios de toutes les intervenantes sur le site internet : https://leseffrontees.fr/les-membres-des-effrontes/
Les Effrontées, ce sont également des résidences intra-entreprises pour les organisations qui souhaitent valoriser le leadership féminin et développer les talents.