La semaine passée, je buvais une bière avec mon mari dans notre jardin après avoir couché nos filles (ils ont bien changé tes dimanches soirs Micheline). Nous fêterons nos 9 ans de mariage le 11 Octobre prochain, et cette date tombe au beau milieu de notre deuxième résidence des Effrontées. C’est la première entorse à une règle inviolable que j’ai moi même fixée : tous les 11 octobre, quoi qu’il arrive, que le PSG rencontre l’OM ou que notre couple soit dans une de ces phases où la vie a trop pris le dessus, on prend un moment tous les deux. Une soirée au mimumum et en dehors de la maison pour célébrer ce projet là, celui d’une vie à deux dans laquelle chaque année vécue emporte avec elle une somme de moments de tendresse et de félicité mais aussi un sacré paquet de découragements et d’exaspérations. Revenir sur ce qui a dû être ajusté pour continuer de parler le même langage et ne pas laisser se dissoudre ce grand amour dans l’équipe qu’on a appris à former. Cette tradition sacrée, c’est moi qui vait y déroger et ma culpabilité vallait bien une trop longue introduction dont il me dira sans doute :“Peux tu éviter de parler de notre vie privée sur internet s’il te plait? ❣️” Bref, dimanche dernier on a bu une bière. On a parlé de toutes ces adaptations qu’on a faites cette année pour changer à peu près tout dans notre vie. Quelques jours plus tard, je déjeunais en écoutant ce podcast dans lequel Penelope Boeuf aka la queen du culot racontait toutes les objections qu’elle a reçues quand elle a lancé son premier podcast 10 ans avant tout le monde, par des proches qui avaient du mal à voir ce vent là tourner. Et ça a résonné. J’ai alors réalisé que ce n’étaient pas ceux qui nous sont les plus proches qui nous ont donné le plus de force pour nous lancer. Les proches sont souvent le meilleur miroir de nos anxiétés. Et nos projets, celui des leurs. Parmi leurs questions ou conseils : crois tu vraiment qu’il y ait un marché? concrètement tu vas faire comment pour … [l’argent / le temps / les enfants] ? si tu fais des résidences pour les femmes tu te coupes de la moitié de ta cible? C’est pas évident quand même de se libérer 5 jours pour partir en résidence et globalement, beaucoup trop de phrases qui commencent par Moi le risque que je vois. Bien sûr ils sont motivés de bienveillance et de l’inquiétude de ceux qui nous veulent du bien. Mais si on les laisse trop infuser, ils finissent par empêcher de se lancer. Parce que bien sûr, le temps, l’argent, les enfants, l’étude de marché que je n’ai pas faite… Mais aussi l’enthousiasme et l’excitation dans les échanges avec les résidentes, l’engagement de ce collectif qui se créé avec des pros qui elles, ont bien bien compris de quoi il était question et convenu que des lieux comme la maison des Effrontées, on en avait besoin. Ne serait ce que pour que les porteuses de projets entendent aussi les conseils qui aident à se lancer. |