Si la thématique de l’égalité est le terreau de mon action, il y a un terrain de jeu particulier dans lequel rien ne semble jamais acquis et qui porte autant de définitions de « justice » que de personnes qui s’y trouvent. Je parle du couple hétéronormé. Je suis de celles qui soutiennent, à l’instar de Chimamanda Ngozi Adichie -qui le dit bien mieux que moi, que les choses sont effectivement équilibrées dès lors que personne n’a le sentiment de se faire n***. Chez certain.e.s, celà signifie que porter l’essentiel de la charge mentale de la famille en échange de la liberté de faire les choses à sa manière est juste. [Je ne dirais pas que je ne me retiens pas très fort de porter un jugement… mais j’entends que le deal puisse être accepté par les deux parties en présence de manière saine]. Chez d’autres, il convient de répartir équitablement la charge, de la manière la plus dégenrée possible. A ce stade vous aurez probablement deviné dans quelle équipe je suis. 🤓 Pour autant, quel que soit le pacte du couple dans la gestion du quotidien, il semblerait que 100% des femmes passent par l’étape « il faut que je voie avec mon conjoint » avant de prendre un engagement qui implique de prendre du temps pour soi ou pour ses projets. Et il arrive d’ailleurs qu’elles s’apperçoivent ce faisant que le conjoint a lui même pris des engagements -mais sans passer par l’étape « il faut que je voie avec ma conjointe d’abord ». Et il me semble que cette injustice révèle bien qui porte effectivement la charge affective, domestique, familiale. Loin de moi l’idée d’inciter à bousculer l’ordre des choses en cessant de demander la permission 😇. J’en laisse pour ça le soin à Titiou Lecoq qui vous convaincra bien mieux que moi que si un conflit de planning se présente les solutions seront trouvées de manière consensuelle -et que l’expérience pourrait même avoir un effet vertueux en induisant un changement de paradigme. Je pose ça là…💜💜💜 Et comme l’objet de cette lettre était de vous envoyer mes voeux pour cette nouvelle année, je vous souhaite pour 2024 de faire vivre les projets qui vous trottent dans la tête et le coeur, avec ou sans validation extérieure, de célébrer vos petites victoires, de collectionner les pépites dans le quotidien, de mesurer les challenges affrontés, de laisser de côté ce qui doit rester derrière vous, de formuler des rêves à voix haute. Je vous souhaite une année 2024 pleine et joyeuse, des projets qui avancent, des livres qui s’écrivent, des entreprises qui grandissent, de la puissance, de la douceur, de la sororité |