La question qui revient constamment au sujet des Effrontées concerne la dédication de nos programmes aux femmes. Et en sous texte, le paradoxe de vouloir l’égalité en reproduisant les codes de la discrimination. 🤔
Argument qui s’entend. 🏠💭
De manière inituitive d’abord, je pars de la conviction qu’il est vertueux de créer des espaces dans lesquels les femmes puissent non seulement déposer leur charge mentale mais aussi les injonctions et limitations qui les encombrent au quotidien; s’autoriser à désobéir aux règles tacites de l’intelligence sociale.💪💬
De manière empirique ensuite, j’ai intérrogé des dizaines de personnes sur la question de la non mixité et de la sororité. Et j’ai obtenu des réponses très diverses 💬📊
Il y a celleux qui visualisent des femmes nourries aux graines germées et au komboucha, aux antipodes des codes de l’entreprise. Une autre catégorie de sceptiques redoutent la toxicité des ambiances de femmes, mix de superficialité et de rivalité. 🥂🌱
A l’autre bout du prisme on trouve celleux pour qui la non mixité est valorisée et la sororité recherchée, que ce soit le fruit d’expériences préalables vécues ou d’une simple intuition. 💼👭
Entre les deux, celleux pour qui la question n’en est pas une et qui n’y attachent aucune importance. Et comme je les envie…😌
Enfin, je me suis tournée vers la recherche. Et voici en substance ce que j’ai lu : des études qui mettent en lumière la façon dont se répartit le temps de parole dans les groupes mixtes et non mixtes, comment se déploient les corps, la place faite aux désaccords idéologiques dans les échanges, la façon d’y répondre et puis des grands nombres pour asseoir le propos.📚🔍
En gros, il semblerait que les femmes s’autorisent bien davantage à dire, faire et être dans un environnement non mixte, que la force du groupe s’en trouve renforcée; et qu’à terme, l’accompagnement produise des effets supérieurs à ce qu’aurait apporté exactement le même contenu, en mixité.* 💡👩🔬
Et au delà de la satisfaction égotique d’avoir raison, je ne peux retenir une légère irritation quand je réalise que cette question de la non mixité fait finalement plus polémique que les inégalités qu’elle veut combattre. Un peu comme quand on oppose un “not all men” à qui s’engage contre les violences faites aux femmes. ça ne fait pas avancer le débat et surtout ça prend de la place pour rien. 😤❌
La non mixité n’est probablement pas la seule proposition valable, mais créer des espaces dans lesquels le leadership puisse se déployer en est incontestablement une. 💼👫👭
Et pour tous ceux qui s’indigneront encore que l’on veuille faire la courte échelle à celle.ux qui restent coincés aux pieds des barreaux, je repondrai par deux chiffres : 19% de topline et 3,5% d’EBITDA*. Soient ce qui distingue les entreprises qui embrassent la diversité des autres. 💰📈